Le cannabis rend-il un musicien meilleur ?

Les musiciens citent souvent le cannabis comme la clé de leur processus créatif. Le premier musicien à rendre publique sa consommation fut Louis Armstrong. Dans son autobiographie, il mentionne que le cannabis était « mille fois mieux que le whisky… c’est un assistant – un ami ». Plus d’un demi-siècle plus tard, le leader des Beach Boys, Brian Wilson a fait écho à la notion d’Armstrongen déclarant : « La marijuana m’a aidé à écrire Pet Sounds. »

La liste des musiciens qui ont fait l’éloge du cannabis s’allonge encore et encore. Bob Dylan, The Beatles, OutKast, Alanis Morissette, Willie Nelson, Snoop Dogg, Jimi Hendrix et Bob Marley célèbrent la drogue comme un outil créatif clé.

Le cannabis et sa relation avec la créativité musicale.

Le THC dans la fumée de cannabis provoque la libération de niveaux élevés de dopamine. C’est l’hormone derrière le calme placide et l’euphorie caractéristique d’un high. Plus important encore pour les artistes, la dopamine peut réduire les inhibitions et permettre aux pensées de circuler plus librement.

La science sur la question

Il existe peu d’études reliant explicitement le cannabis et la musique. De sorte, il s’agit encore de spéculation. Dans son traité « La marijuana et la musique : une exploration spéculative », Peter Webster écit sur le sujet. Il a affirmé que l’effet le plus remarquable de la marijuana est une appréciation grandement améliorée des stimuli musicaux.

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« L’effet semble être presque universel », écrit-il, « et ne s’estompe pas avec l’expérience. » Il a remarqué que pendant les « sessions de cannabis », les personnes qui aimaient la musique pop sont devenues fascinées par des sons plus complexes et plus artistiques. De même que les personnes qui avaient auparavant rejeté la musique pop comme « brute et triviale » en sont venues à l’apprécier. Cela signifie donc que les artistes peuvent avoir des réactions instinctives plus puissantes à leur propre production, leur permettant de prendre des décisions créatives plus fortes.

La pensée divergente

La plus grande affirmation concernant le cannabis et la créativité est également la plus controversée. Des chercheurs de l’University College London ont découvert en 2010 que la marijuana augmente les capacités d’amorçage sémantique automatique du cerveau. Il s’agit, en clair, de la capacité d’établir des liens entre des concepts apparemment sans rapport. Cette capacité est connue sous le nom de pensée divergente. C’est le Saint Graal de la créativité. Notre meilleure estimation de ce qui rend réellement une personne créative. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Temple a trouvé une corrélation directe entre la fréquence de consommationet les scores aux tests de créativité et d’« aventure ». Plus la fréquence de consommation est élevée, plus les scores des sujets sont élevés.

 

Autre son de cloche

Mais il existe également un certain nombre d’études antérieures qui affirment exactement le contraire. D’un autre côté, il y a ce que Snoop Dogg considérerait comme une réponse divergente, qui semble définitivement bénéficier du cannabis.

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Il faut bien plus qu’une consommation régulière de marijuana pour devenir un musicien célèbre. Il faut de la compétence, du dévouement, de l’intelligence et une riche réserve d’expériences pour s’en inspirer. Des expériences que les gens n’obtiennent pas en s’enfonçant plus profondément dans le canapé après avoir fumé un joint.

Même le suprême Bob Marley le savait. « Trop d’une chose bonne pour rien. Si vous avez trop d’herbe, cela pourrait vous faire du mal. »

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