Le lait maternel peut exposer le nouveau-né à la fumée secondaire du cannabis. Les chercheurs ont détecté le THC et ses métabolites à l’état de traces à partir de la fumée de cannabis secondaire. Malgré tout, ces faibles niveaux ne sont pas susceptibles d’avoir un impact immédiat sur un bébé. Toutefois, une exposition répétée à la fumée de cannabis secondaire peut s’accumuler avec le temps en raison de la nature liposoluble du THC et d’autres cannabisnoïdes.
Une autre étude a démontré que malgré le faible niveau de transfert de THC par la fumée secondaire, il était suffisant pour provoquer des effets subjectifs légers chez les adultes. Cependant, ces effets ont été minimisés en améliorant la ventilation de la pièce.
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Quel est le risque d’exposition lié au lait maternel ?
Le lait maternel est une autre source de transfert de cannabisnoïdes vers le nourrisson. Le THC peut être détecté dans le lait maternel jusqu’à 6 jours après la consommation. Cependant, dans certains cas, il n’y a aucun transfert de THC. On ne sait pas à ce stade quels facteurs mènent au transfert de THC dans certains cas, mais pas dans d’autres.
On observe également une variabilité dans la proportion de THC transférée. Les chercheurs ont étudié le lait maternel des mères consommatrices régulières de cannabis. Celui-ci contenait 2,5% des 0,1 gramme d’environ 23,2% de cannabis riche en THC que les mères inhalaient. On détecte le THC dans les 20 premières minutes suivant l’inhalation. Il atteint un pic environ 1 heure après la consommation. Par ailleurs, la variabilité du transfert de THC entre les mères était immense, allant de 0,4% (un peu) à 8,7% (beaucoup).
Il n’existe pas pour l’instant de prédicteurs clairs de la position des personnes dans ce spectre. Malgré tout on estime que la dose d’exposition du nourrisson serait environ 1000 fois inférieure à celle de la mère. On ne sait pas si cela aura un impact significatif sur le développement cérébral de l’enfant.
Le cannabis peut-il aider dans le syndrome postpartum ?
Malgré le risque de transfert de cannabisnoïdes au nourrisson, il n’y a pas toujours de réponse simple, bonne ou mauvaise. Un certain nombre de facteurs peuvent influencer les liens maternels et les soins aux nourrissons. Notamment, la santé mentale et le bien-être de la mère sont très importants dans ce cas.
Jusqu’à 85% des nouvelles mères souffrent de syndrome postpartum quelques semaines après l’accouchement. Environ 15% d’entre elles développent une dépression clinique post-partum au cours de la première année. L’anxiété, le manque de sommeil et la douleur post-partum ne font qu’ajouter aux défis après la naissance.
Quelles stratégies pour équilibrer risques et avantages ?
Les stratégies les plus efficaces et les plus sûres sont envisageables en équilibrant les risques et les avantages. Il y a de plus en plus de preuves que ces symptômes peuvent être gérés avec le CBD. Cependant, les effets sur le développement des cannabisnoïdes restent considérablement sous-étudiés par rapport aux effets connus du THC.
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À l’instar de nombreux aspects liés à la santé et à la sécurité du cannabis, il n’existe aucune conclusion définitive garantissant sa sécurité ou ses dommages. Les véritables impacts se situent probablement quelque part entre les points de vue alarmistes des sources médicalement conservatrices et le contingent très vocal du « le cannabis est complètement sûr ». Après des décennies de suivi des enfants, notre compréhension de l’effet du cannabis sur le cerveau humain en développement n’en est qu’à ses balbutiements.
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