La recherche sur le cannabis aux États-Unis est au point mort. Et cela depuis des décennies en raison de restrictions fédérales. La loi autorise les scientifiques à utiliser des plantes de cannabis provenant d’une seule source nationale pour leurs recherches.
Depuis les années 60
Depuis la fin des années 1960, les chercheurs aux États-Unis ne pouvaient utiliser que les plantes provenant des plants de culture de l’Université du Mississippi. Le National Institute on Drug Abuse (NIDA) arbitrait le processus. Un tel accès limité au matériel de cannabis pour la recherche ressemblait à un énorme revers. Toutefois, le gouvernement fédéral est en train de changer d’avis. Mieux vaut tard que jamais.
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La Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis a fait une déclaration le mois dernier. Dans un communiqué, elle dit être en train d’enregistrer plusieurs opérateurs nationaux de cannabis différents. Ils pourront cultiver des plantes à des fins médicales et scientifiques.
Une annonce du 14 mai signale le suivant. « La DEA approche de la fin de son examen de certaines demandes de producteurs de marijuana. Elle pourra ainsi enregistrer bientôt des entités supplémentaires pour produire de la marijuana à des fins de recherche ».
Plus de cultivateurs et de fabricants
Avec plus de fabricants qui serviront la science, les États-Unis seront en mesure d’améliorer la recherche sur le cannabis. Espérons que cela accélérera aussi les études sur les effets de la plante sur la santé. Nous savons que le cannabis peut aider dans certains cas. Néanmoins, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer exactement l’aide qu’il pourrait procurer.
De nouvelles recherches pourraient également se traduire par l’identification de meilleurs dosages. De même, que la combinaison idéale de cannabisnoïdes, grâce auxquels les effets secondaires seraient moindres. Enfin et surtout, cela pourrait également signifier développer de nouveaux médicaments plus efficaces.
Une étape prometteuse, mais…
Bien qu’il s’agisse d’une étape prometteuse de la DEA, la décision ne met pas fin au conflit en cours entre les lois fédérales et étatiques. Cette décision du gouvernement fédéral offrira simplement aux chercheurs une nouvelle possibilité pour davantage de produits et de souches de cannabis.
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La communauté scientifique a salué le changement. « C’est une décision capitale », déclare Rick Doblin, directeur exécutif de l’Association multidisciplinaire pour les études psychédéliques (MAPS). « C’est la dernière obstruction politique de la recherche avec les médicaments de l’annexe 1 ». Les médicaments classés à l’annexe 1 représentent la classe de substances la plus restrictive. Le gouvernement fédéral les qualifie de « médicaments sans usage médical actuellement accepté ».
La législation avance
Alors que la légalisation a relativement bien avancé au cours des deux dernières années, cela n’a pas été le cas avec la recherche scientifique. Le cannabis étant toujours illégal au niveau fédéral, les scientifiques ne peuvent pas utiliser des échantillons de cannabis provenant de dispensaires agréés par l’État.
Déjà en 2016, le gouvernement fédéral a signalé un changement de politique qui favoriserait les nouveaux cultivateurs, mais les retards de mise en œuvre de la politique sont énormes. Certains fabricants intéressés ont poursuivi le gouvernement fédéral pour ces retards.
Bien que les scientifiques nationaux aient plus que jamais l’occasion d’étudier le cannabis, ceux qui souhaitent mener des recherches auront toujours besoin d’une licence spéciale obligatoire pour travailler avec des médicaments de l’annexe 1. Sans oublier que l’obtention de fonds pour mener des études sur le cannabis est un autre défi. Espérons que tout s’améliore à mesure que la situation juridique s’améliore et que le pays connaîtra une recherche de pointe sur le cannabis.
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